Réseau Entreprendre Picardie
Denis Sennechael, Lauréat 2018 puis Lauréat Booster en 2019
Vous êtes lauréat 2018 pour la reprise de votre entreprise ClariLog, pourquoi avoir sollicité de nouveau Réseau entreprendre Picardie ?
J’ai repris ClariLog, dont je suis le troisième dirigeant, en 2018. C’est la rencontre d’un projet et d’une équipe.
Mon projet, ce n’était pas de reprendre une entreprise et de faire quelques pourcents de croissance, mais je visais un projet d’envergure internationale, c’est pour cette raison que je me suis engagé dans le programme Booster.
J’avais adoré être accompagné en tant que lauréat, et vraiment apprécié ce partage de bonnes pratiques. Au vu des enjeux de développement que je veux insuffler à ClariLog, je voulais continuer à échanger avec des chefs d’entreprise plus avancés que moi, pour continuer à profiter de cette richesse.
En quoi consiste exactement ce projet de développement ?
À partir du moment où le logiciel est bien conçu, on peut le vendre à l’international de façon totalement dématérialisée. C’est mon ambition pour cette belle pépite du numérique qu’est ClariLog, acteur majeur de la gestion de parcs informatiques en France et leader français sur le secteur Midmarket.
Notre stratégie se décline en quatre axes : l’industrialisation des ventes directes, les ventes indirectes grâce à un écosystème de partenaires et les apports d’affaires, le développement international et la croissance externe. L’international, exclusivement francophone (Luxembourg, Suisse, Belgique et Canada) pour le moment, représente aujourd’hui moins de 10% du chiffre d’affaires.
L’objectif c’est d’a minima doubler ce pourcentage dans les quelques années à venir. Nous avons récemment emménagé dans le centre de Saint-Quentin, l’idée c’est aussi d’agréger d’autres sociétés à ClariLog dans ces locaux, pour vendre plus et diminuer les coûts, en constituant une sorte de cluster. Je me suis entouré de membres à la tête de plus grosses entreprises que la mienne, avec une plus forte croissance.
Qu’attendez-vous de cet accompagnement ?
‘est intéressant d’apprendre de ces dirigeants et de leur expérience, d’autant qu’ils sont présents depuis de nombreuses années, et de découvrir les différentes étapes par lesquelles ils sont passés pour développer leur croissance. Ils mettent le doigt sur des points de vigilance, ça m’aide forcément à avancer dans le bon sens.
Témoignage de ses accompagnateurs
ANTOINE LIOGIER
Dirigeant d’Épinomis à Compiègne
et membre engagé
PASCAL CHEVALLIER
Directeur général d’Isagri à Beauvais, logiciels pour la production végétale, l’élevage et la viticulture et membre engagé
Pourquoi avez-vous accepté cet accompagnement ?
Antoine Liogier : Un peu par hasard au début ! Lorsque Denis a présenté son projet en 2018, mes confrères craignaient de ne pas pouvoir le suivre côté technique, parce qu’il est très pointu dans son domaine. Mais son professionnalisme, sa connaissance de l’international, son ambition pour ClariLog constituaient de sérieux atouts. Les membres du comité d’engagement partageaient cette analyse mais se demandaient qui pourrait l’accompagner. Le secteur dans lequel évolue Denis m’intéresse beaucoup. Selon moi, accompagner, c’est permettre au dirigeant de prendre du recul, pour voir la réalité du terrain et être dans la stratégie pour dépasser cette réalité et créer une nouvelle dynamique et puisse voir les priorités qu’il n’a pas toujours envie de voir. Avec Denis, ça n’a jamais été un problème. C’est un manager qui arrive à galvaniser ses troupes, très charismatique quand il parle de son projet et qui sait garder les pieds sur terre.
Pascal Chevallier : Moi, je suis arrivé dans la seconde phase de l’accompagnement de Denis, dans le cadre de Booster. Nous sommes positionnés sur le même secteur d’activité, avec pour Isagri une taille plus importante et une expérience plus ancienne. C’est important de contribuer au développement économique du territoire, cet accompagnement y participe. Son projet – transformer son mode de commercialisation – fait partie de problématiques déjà rencontrées chez Isagri, je me sentais capable et légitime pour lui faire partager mon expérience, le guider dans ses réflexions et le réorienter parfois dans d’autres convictions. C’est un équilibre à trouver : ne pas livrer de réponses toutes faites au lauréat. J’espère lui avoir déjà livré quelques pistes bénéfiques, qui l’ont rassuré et permis d’avancer sur son projet.